Ebook Télécharger De quoi les séries américaines sont-elles le symptôme ? 2ème édition revue et augmentée
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De quoi les séries américaines sont-elles le symptôme ? 2ème édition revue et augmentée
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Détails sur le produit
Broché: 64 pages
Editeur : Cnrs (3 juin 2011)
Collection : Débats
Langue : Français
ISBN-10: 2271072069
ISBN-13: 978-2271072061
Dimensions du produit:
11,9 x 0,4 x 17 cm
Moyenne des commentaires client :
3.2 étoiles sur 5
9 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
76.307 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Ce texte d’une soixantaine de pages au format poche se lit et se termine très rapidement.Pour le contenu, la méthode analytique de l’auteur est originale ; puisqu’il ne s’intéresse pas aux séries américaines pour ce qu’elles sont, mais aux raisons de leur succès afin de comprendre ce qu’elles ont d’attrayantes pour en déduire ce qui nous attire. Il dessine ainsi les contours de nos personnalités, grâce aux succès des séries qui nous indiquent ce qui nous plaît, grâce à leurs sujets pour comprendre ce qui nous intéresse, grâce à leur narration pour déduire ce qui nous captive, etc.De ce fait, la correspondance principale entre nos besoins et ce que proposent les séries américaines serait notre « libido cognoscendi ». Les séries américaines répondent à notre « besoin de savoir », et peu importe que leurs réponses soient vraies ou fausses, tant qu’elles sont réalistes…on les suivra.« Cette libido cognoscenti n’a pas besoin de véritables savoirs pour s’assouvir »Et de fil en aiguille, le besoin de savoir se renouvelle et se retrouve évidemment à l’intérieur des nouvelles séries qui savent aussi faire peau neuve pour assouvir de nouveau ce besoin de savoir. On se retrouve ainsi dans des séries avec une compréhension toujours plus profonde de la psychologie des personnages, de l’intimité dans leur vie privée, ou de leur milieu professionnel autrefois inaccessible. Bref, dans leur maison, dans leur tête, dans leurs chaussettes.Le tout pour finalement nous dépeindre une « libido cognoscenti » sans borne, sans discernement, et sans pudeur qui se caractérise au mieux par son appétit de transparence.A ce moment-là , autant je trouve la méthode intéressante, autant les conclusions me semblent partisanes et nous révéler avant tout l’univers mental de l’auteur :« Grâce au héros expert, le téléspectateur profane tient sa revanche sur les institutions qui le dominent » (avant dernière page)On se retrouve dans une espèce de guerre des classes télévisuelles fantasmée par l’auteur« Cette idée que communiquer, c’est comme le disait Rousseau, la « transparence réciproque des consciences » risque évidemment d’aboutir à un monde proche de 1984, où n’existe plus d’espace pour la vie privée. Ce n’est pas un hasard si Big Brother, jadis dispositif anxiogène, est devenu un succès mondial (avec, ensuite, sa déclinaison Secret Story) » (avant dernier paragraphe)Big Brother et 1984 d’Orwell nous parle de la perte de liberté individuelle sous l’emprise d’un pouvoir omnipotent et omniprésent ; Secret Story ne réduit la liberté individuelle de personne ! Les candidats sont libres de participer ou pas, les téléspectateurs sont libres de regarder ou pas, les commentateurs sont libres de le critiquer ou pas ! En s’acharnant sur la transparence avec un parallèle aussi nébuleux, on peut se demander ce que l'auteur nous révèle de lui même (une allergie à la transparence ?)« Les séries américaines apportent une consolation à la perte définitive de la transparence dans nos sociétés démocratiques » (dernier paragraphe)Je ne crois pas qu’il y ait de perte définitive de la transparence, et de toute façon, je ne pense pas que la transparence soit une fin en soi ; mais plutôt le moyen de disposer d’une traçabilité afin de tenir responsable ceux qui exercent un pouvoir… la transparence serait donc le moyen d’un contre-pouvoir.Ps : ce contre-pouvoir était jadis assuré par la presse…
François Jost parle des séries américaines avec intelligence, avec un arrière-plan de réflexion qui est bienvenu. Cet ouvrage aurait cependant mérité d'être plus épais et de multiplier les exemples.
Informatif
le fonds est très intéressant mais on reste un peu sur sa faim, pas assez développé à mon goût dommage !
Un travail succinct et à mon sens quelque peu décevant, j'attendais une analyse plus pointue et moins répétitive. Ceci étant, rapide à lire, et peut inciter à prolonger les réflexions personnelles.
J'ai acheté cet ouvrage sur les conseils d'une professeure à l'université et je n'ai pas été déçu.Vraiment passionnant et un petit bonheur à lire et relire!
Jost est devenu le spécialiste universitaire de la télévision dans un créneau longtemps inoccupé. En s'essayant aux séries, il ne signe pas son meilleur essai, au demeurant fort court et sans grand intérêt. On trouve d'ailleurs les trois quarts de ce texte dans un article publié sur internet. A force de recycler leurs travaux, les chercheurs finissent par lessiver leurs lecteurs...A éviter.
Les séries américaines ont pignon sur rue depuis quelques années. Au même titre que les films, elles sont devenues des oeuvres -ce qu'implicitement sous-entend l'un des slogans d'une chaîne de télévision américaine, HBO. A un point tel que les livres écrits sur le sujet sont légion : elles sont considérées comme faisant partie du domaine artistique, et la sériphilie remplace de plus en plus la cinéphilie. C'est pourquoi François Jost cherche à comprendre d'où vient cet engouement, parfois cette addiction, en d'autres termes : de quoi les séries américaines sont-elles le symptôme ? Pour l'auteur, la réussite de ces séries réside moins dans les secrets de fabrication (les Américains seraient de meilleurs concepteurs, un argument souvent ressassé) que dans le bénéfice symbolique que les séries procurent aux spectateurs. Pour le prouver, ils s'attachent en particulier aux séries qui sont en tête des audiences (en 2011) et non à celles encensées par les critiques (ce ne sont pas les mêmes, en général). Etant moi-même un ancien aficionado des séries américaines (j'ai un peu arrêté de suivre il y a quelques années), en particulier des Experts et ses différentes déclinaisons (une série pourtant bourrée de clichés et de messages peu codés), c'est avec intérêt que j'ai lu ce petit essai vite assimilé (une soixantaine de pages).Pour François Jost, les séries américaines comblent un vide chez le spectateur, dans une soif d'apprendre sur les moments critiques où se dessine le passage de la vie à la mort (maladie, assassinat). Les séries se déroulant dans des hôpitaux, avec leur vocabulaire ultra-technique, où celles mettant en scène des personnages bénéficiant de pouvoirs spéciaux ou paranormaux, confinant presque à la magie, attestent d'un besoin de croire en des "forces supérieures de l'esprit" (tout comme les investigations de la police scientifique, accomplies en un tour de main dans les épisodes). Ces savoirs sont tous parallèles et en porte-à -faux par rapport aux savoirs légitimes et aux institutions officielles. En jouant sur la croyance et non sur la connaissance, les séries apportent une autre vérité que la "vérité officielle" ("La vérité est ailleurs", pour rappeler X-Files). Le héros satisfait le téléspectateur car il lui apporte une revanche sur les institutions qui le dominent. Les héros des séries actuelles se construisent sur des "expériences formatrices" qui visent ensuite à débusquer un "secret" (souvent un mensonge, en particulier quand cela se passe dans le domaine politique). Le procédé se voit aussi dans d'autres domaines, assimilant facilement secret à mensonge dès lors qu'on entre dans la sphère gouvernementale. Ce souci de "transparence absolue" pourrait vite conduire, selon l'auteur, à un Big Brother mondialisé où la vie privée n'aurait plus de sens. Surtout, les séries américaines, en s'acharnant à débusquer la vérité, offrent d'après l'auteur une compensation symbolique aux téléspectateurs dans des démocraties où la véritable transparence a souvent disparu. C'est pourquoi les séries sont bien le reflet de nos aspirations.
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